DE QUELQUES LECTURES...
« pour ne pas oublier ce que je lis » Les bienveillantes de Jonathan Little (nov 06) Un récit par un nazi des horreurs de la guerre de
40-45 et surtout de ce qui s’est produit contre les Juifs. Que de questions
sans réponses sur cette barbarie…… Les chantiers de la gloire de Jean jacques Beineix. (Dec 06) A la fois biographie par JJ Beineix et ses réflexions
sur le cinéma et les coulisses de cet art. Bien écrit et passionnant. On attend
la suite. Camille et Paul (Claudel) de Dominique Bona (janv 07) Biographie comparée de Camille et Paul. Quelle vie et
quel destin de chacun de ces êtres un peu hors du commun pour des raisons
différentes. Sonderkommando de Shlomo Venezia (fev 07) Mémoire d’un juif qui raconte ce qu’il a du faire dans
les chambres à gaz et crématoires à Anchwitz-Birkenau, notamment vider les
chambres à gaz et bruler les corps….A lire pour ne pas oublier. L’Eglise au pied du mur de Michel
Remaud (fev 07) Le chemin qui a été parcouru pour se comprendre et se
« réconcilier » entre juifs et chrétiens, mais aussi quel chemin il
reste à parcourir. Michel est très pédagogique et on retrouve bien le
personnage que nous avons connu à Jérusalem en mars 2005. Les Sirènes de Bagdad de Yasmina Khadra (fev 07) Comment un Irakien Bédouin va peu à peu se transformer
en kamikaze pour avoir subi les exactions des occupants de son pays
N'hésitez pas à m'envoyer vos appréciations à Louis DASSE
La Torah de Philippe Haddad (mai 2010)
Je crois que Philippe Haddad, rabbin de la Comunauté Juive des Ullis, a fait un remarquable travail d'intiation à la portée de tous sur ce livre le plus lu au monde, et que nous appelons aussi la Bible.
Il guide parfaitement bien son lecteur dans les differents livres de la Torah, ce qui devrait ensuite amener chaque lecteur à vouloir approfondir encore davantage cet ensemble de livres, et permettre aux chrétiens
de mieux connaitre et comprendre le Nouveau Testament. Et comme le dit l'auteur à la fin de son livre " Dans son langage propre, la Torah dit quelque chose de l'homme pour qui'il soit toujours plus humain. c'est là l'invitation de cette oeuvre
toujours plus actuelle".
A noter que Philippe Haddad doit sortir un livre en octobre, intitulé "une lecture juive des paraboles de Jésus".
Célébration biblique d'Elie Wiesel (avril 2010)
Dans cette "célébration" de la Torah, Elie Wiesel se consacre à quelques thémes : Adam ou le mystére du commencement, Cain et Abel le premier génocide, le sacrifice d'Isaac histoire d'un survivant,
Jacob ou le combat avec la nuit, Joseph ou l'éducation d'un Juste, Moïse portrait d'un chef, Job ou le silence révolutiionnaire.
Déja les titres qu'il retient sont un parfait résumé de ce qu'il va dire et de ce qu'il veut faire partager à ses lecteurs à travers son ineterprétation à la fois poétique et critique que l'on appelle le "midrash".
La fin de ce qu'il dit sur Job montre bien sa réflexion : " Il était une fois dans une contrée lointaine un homme légendaire, juste et généreux qui , dans sa solitude et son désespoir, trouva le courage d'affronter Dieu. Et de le forcer à regarder
sa création. Et de parler aux hommes qui parfois remportent sur lui, malgré eux et malgré lui, des triomphes graves et inquiétants. Que reste-t-il de Job ? Une fable ? Une ombre ? Pas même l'ombre d'une ombre. Un exemple peut être."
L'étranger de Camus (avril 2010)
L'enfant de la chance de Thomas Buergenthal (avril 2010)
Lettres à Matteo Ricci de An Huo (mars 2010)
Ce que je n'ai pas pu dire de Jean-Louis Bruguiére (mars 2010)
Manuel de chinoiseries à l'usage de mes amis cartésiens de Chenva Tieu (fev 2010)
La mémoire désunie d'Olivier Wiewiorka (fev 2010)
Lauteur est un historien, professeur des Universités à l'Ecole normale supérieure de Cachan. Dans ce livre il analyse avec pertinence "la mémoire" telle
qu'elle est perçue dans les différentes manisfestations , monuments , livres, disocurs politiques ou non, associatins diverses...
Aux différentes époques, de 1939 à 2010, chaque président de la République va s'appliquer à mettre l'accent sur tel ou tel point de cette mémoire, fonction de la maniére dont il juge l'histoire
n'hésitant pas ainsi à l'orienter, quitte à n'en garder que tel ou tel aspect, au détriment parfois d'autres aspects aussi pertinents.
Comme dit l'auteur, il faut bien contenter ses electeurs
Pour tous ceux qui comme moi sont nés avant la guerre (1937), ce travail sur la mémoire est particuliérement instructif, car on n'a pas toujours refléchi à l'ensemble de ces problémes.
Il s'agit bien là d'une remise en perspective qui permet de mieux saisir la variété des enjeux du souvenir de la guerre.
Puis je faire une remarque à l'auteur : il a très peu parlé du rôle de l'Eglise durant ces années. Pouquoi ? alors qu'elle a beaucoup évolué surtout sur sa responsabilité envers la Shoah
(voir la repentance 1997).
Le nouveau défi des chrétiens d'Orient de Sebastien de Courtois (fev 2010)
Villepin, la verticale du fou d'Anna Cabana (fév 2010)
Les taiseux de Jean-Louis Ezine (janv 2010)
Mon enfance guillotinée de Gérard Fesch (janv 2010)
Dans 5 heures, je verrai Jésus de Jacques Fesch (janv 2010)
Assasaint de Gilbert Collard (janv 2010)
Ce livre de 520 pages fait le point sur les relations que les Polonais ont entretenu avec la population juive de Pologne durant les années 1939 à 2008.
Les différents auteurs constatent qu'il a fallu attendre les années 80 pour arriver à commencer la reconstitution de l'histoire des relations judéo-polonaise.
Les polonais vont "assister" à la destrucion de trois millions de Juifs, principlement pendant la guerre, mais vont participer à des pogroms dans certines régions après la guerre.
C'est le rôle de "témoin" polonais que le livre essaie de décrire : il assiste aux massacres perpetrés par les armées allemandes, il informe les alliés du génocide, il prodigue de l'aide
aux juifs en fuite, mais aussi il profite de leur situation pour dépouiller, dénoncer ou assassiner.
C'est tout un travail de mémoire qui est entrepris. Le meilleur exemple de ce travail est celui du crime du village de Jedwabne, où plus de mille juifs furent assassinés
par les polonais de ce village en 1941 accusant d'abord les Allemands et falsifiant pendant prés de 60 ans l'histoire exacte de ce crime.
Et dans le dernier chapître où il est question du ghetto de Varsovie et de sa mémoire puisque tout a disparu, il est écrit :"si nous voulons voir ce monde perdu, nous devons l'extraire des couches d'oubli, d'indifférence et d'ignorance.
Le seul espace où l'on peut trouver encore les habitants du ghetto avec leurs immeubles, leurs rues, leur souffrance et leur mort , est le lieu de notre mémoire."
N'est ce pas la mémoire de l'avenir qui est à privilégier.....
Istanbul aux éditions Citadelle et Mazenod (déc 2009)
Felix Mendelssohn, la lumière de son temps de Brigitte François-Sappey
(déc 2009)
Connaissant mal ce ompositeur et sa musique, j'ai lu ce livre et bien m'en a pris. Sa vie est un vrai roman ou au moins à la maniére dont l'auteure la raconte.
Il est né dans une famille de haute culture, petit fils du philososphe Moses Mendelssohn, premier né de la génération de "1810", tel que Schumann, Chopin, Litz, Wagner...
Aussi précoce que Mozart, il était doué pour tout : la musique et tous ses instruments, le dessein, l'écriture. Par son grand père, il avait des ascendances juives, et par son pére
qui s'était converti au protestantisme, une culture chrétienne Très curieux de tout,tout lui réussissait. C'est lui qui a fait connaître les oeuvres de J.S. Bach en les interprétant un peu partout
en Europe. Ses oeuvres musicales couvrent une large palette : de la musqie de chambre à l'oratorio, en passant par les concerti.et de nombreuses oeuvres pour le piano.
Ce livre bien écrit doit être accompagné par l'écoute de ses oeuvres complétes et l'on fait des découvertes musicales magnifiques.
Jésus sous la plume des historiens juifs du XX siècle de Dan Jaffé (déc 2009)
Depuis la fin du XIX siècle et durant tout le XX siècle, de nombreux historiens juifs , européens, américains ou israëliens, ont travaillé sur la question de l'identité, de l'action et de l'ensiegnement de Jésus de Nazareth.
Ce livre fait le point à partir de très nombreux auteurs sur cette question avec une grande objectivité. Car pour nos fréres juifs Jésus est une interrogation à laquelle ils ne peuvent pas ne pas répondre.
Et ce livre en est une bonne illustration, surtout depuis ces 20 derniéres années.A la page 351 de ce livre de Dan Jaffé, on peut lire en note la phrase suivante
citée par M.N. Eisendrath : "Combien de temps faudra-t-il pour que nous puissions admettre que son influence a été bénéfique non seulement pour les païens mais aussi bien pour les juifs de son temps, et que ce sont seulement ceux qui ont porté son nom en vain qui ont profané ses enseignements."
Ce n'est que par une meilleures connaissance des uns et des autres, juifs et chrétiens, surtout en ce qui nous sépare, que nous pourrons progresser grâce à un dialogue fraternel, qui, je le crois, est surement dans le plan de Dieu.
Mais le fleuve tuera l'homme blanc de Patrick Besson (nov 2009)
L'Eglise sur le divan de Daniel Duigou (oct 09)
Dans la peau d'un évêque de Pietro de Paoli (oct 09)
Voilà deux livres qui peuvent paraitre différents, mais à la réflexion je me dis qu'ils traitent la même question, l'avenir de notre Eglise au XXI siècle et sa présence dans le monde, même si chaque auteur
la traite à sa maniére. Le premier par un prêtre, qui a été journaliste de télévision, mais aussi psychologue, qui s'est retiré dans la vallée du Dadés au Maroc en ermite, et à ce titre fait des remarques interessantes sur ce que devrait modifier l'Eglise dans son comportement,
surtout sur le pouvoir qu'elle n'assume pas de la meilleur façon vis à vis des baptisés, les privant bien souvent de libertés.
Le deuxième raconte la vie journalière d'un jeune évêque et ses problémes, eux aussi journaliers, avec ses confréres, l'ensemble de son diocése, est criant de vérité, surtout quant on connaît le fonctionnemet d'un diocèse et pourquoi pas un évêque
ou plusieurs. L'auteur (e !) a l'air de connaître parfaitement bien tous les rouages du fonctionnement de l'Eglise en France et dans le monde. Cet évêque est particulierement humain,
puisque dés le début du récit il doit se faire soigner pour un mal difficile à diagnostiquer, et cela va le changer complétement
dans sa perception des choses de la vie. Cela m'a rappelé un ami prêtre atteint d'un cancer, et qui, dés ce moment, a donné des homélies plus près de la vie quotidienne des autres et de la sienne. Le Père Marc, cet évêque, prend conscience de tout le travail
qu'il y a à réaliser pour amener l'Eglise dans la bonne direction en ce XXI siècle. Bonne route aux deux auteurs.
Mon enfant de Berlin d'Anne Wiazemsky (oct 09)
J'avais déja lu quelques romans d'Anne Wia, et je m'interrogeais sur ce nom russe. Dés ma retraite en 1993, j'ai lu tout F. Mauriac et aussi Claude Mauriac, mais ma curiosité n'avait pas été satisfaite,
même si j'avais trouvé des relations familiales avec les Gay-Lussac, nom de jeune fille de ma belle-mère.
Et voilà que dans ce dernier roman où Anne raconte une partie de la vie de sa maman, Claire, elle va aussi raconté l'idylle à Berlin entre Claire et Yvan Wiazemski.
Le talent d'écrivain d'Anne est certain et la manière dont elle parle de Claire qui veut être elle-même, et non pas seulement la fille de son père, François Mauriac est très intéréssante, nous plongeant dans cette période la guerre et de l'après guerre
où les femmes et les filles devaient conquérir leur place dans le monde. Le pari est réussi, même pour Anne vis à vis de son grand père. Merci Anne et à bientôt.
Les insomniaques de Camiile de Villeneuve (oct 2009)
Ce premier roman de l' auteure est une réussite. Je l'ai lu avec plaisir me demandant comment il allait se terminer. Mais surtout j'ai été "bluffé", car comment une jeune femme
de 28 ans, donc née en 1980, a pu décrire avec une telle précision un monde qu'elle n'a pas connu, cette aristocratie qu'elle décrit avec une précision
plus que réelle ? En effet bien que ne faisant pas partie de l'aristocratie, mais en connaissant quelques représentants, je m'y suis retrouvé sans être dépaysé. Mais la même reflexion ne peut-elle pas
être appliquée à la bourgeoisie ou à d'autres classes sociales ? Cette phrase n'est-elle pas symptomatique de ce qui nous attend dans le monde actuel "Nous voulons transformer le monde, sans penser que c'est nous
qui avons besoin d'être transformés" (page 485) ou aussi la suivante "Nous sommes des insomniaques car nous attendons de revivre notre passé, nous voyons en toute naissance la marque obsoléte
de notre histoire. Nous ne savons pas oublier." (page 485).
Paul, un regard juif sur l'apôtre des gentils de Schalom Ben-Chorin
Après avoir lu le livre d'A. Marchadour et celui Alan F. Segal (voir plus bas), j'avais hâte de lire celui-ci et je n'ai pas été déçu.
Cet exegete juif qui a emigré en Israël en 1933 est décédé à Jérusalem en 1999. Il est donné comme l'un des pionniers les plus éminents du dialogue judéo-chrétiens.
Je pense que les remarques qu'il fait sur Paul et ses lettres à partir de ce qui se passait à cette époque dans la communauté juive permet de mieux comprendre les écrits de Paul et leurs difficultés dues parfois à des positions très
différentes rapportées par Paul. L'auteur n'est pas loin d'être d'accord avec la plupart des écrits de Paul. Il écrit ces quelques lignes : si Paul s'était contenté d'annoncer le Messie en la personne de Jésus de Nazareth, il n'aurait pas provoqué de conflits insolubles avec la synagogue qui marque toute sa vie. l'affrontement est du au fait d'une part que, aux yeux des juifs,
il déprecie la loi au sens le plus large du terme et que, d'autre part il prône l'égalité absolue entre païens et juifs ce qui revient à supprimer de fait l'Election d'Israël, bien que sur le plan théorique, il continue d'affirmer cette Election". (page 92)
Paul est resté juif tout au long de sa vie et a essayé de "conjuguer" le judaïsme et ce qui va devenir le Christianisme. Comment ne pas arriver à la même conclusion que celle du livre d'Alan F. Segal.
Sepharade d'Eliette Abécassis (août 2009)
L'éditeur classe ce livre dans la catégorie "roman". Je me demande si la catégorie "conte" ne serait pas plus juste.
En effet l'auteure nous conte l'histoire d'Esther, une jeune juive aux différentes facettes : juive, marocaine, berbére, espagnole, strasbourgeoise... et c'est ce qui va faire sa quête d'identité
à travers mille péripéties passionnantes. Et son interrogation court tout au long du livre, se remettant sans cesse en cause, vis à vis de sa
religion, de sa famille et des traditions juives.
N'a-t-elle pas décrit à travers ces réflexions ce qui se passe aussi dans tous les pays et dans toutes les familles ?
On se laisse prendre au jeu des "aventures" d'Esther grâce au talent D'Eliette Abécassis qui signe là un de ses meilleurs livres.
Cette Eglise que je cherche à comprendre de maurice Vidal ( août 2009)
Ce prêtre sulpicien connaît particuliérement bien "son" Eglise puisqu'il a enseigné au séminaire de St Sulpice et à l'Institut Catholique de Paris. Il a suivi tout ce qui s'est passé depuis les 60 derniéres années
et grâce aux questions posées va expliquer comment il a perçu l'évolution de l'Eglise et cherche à en comprendre le sens.
Toutefois je suis resté sur ma "fain", car souvent il indique qu'il ne peut répondre et c'est dommage.
D'autre part certains sujets d'actualité ne sont pas ou peu traités, tel que l'évolution indispensable du ministére des prêtres,
le rôle plus en co-responsabiblité des laïcs et prêtres, et surtout celui des femmes, à peine 5 pages alors qu'elles constituent sans doute la majeure partie
des catholiques. Un peu plus d'audace aurait été la bienvenue, surtout si l'on veut relever les défis du XXI siècle, défis auxquels sont affrontés toutes les religions sans exception.
L'aube d'Elie Wiesel (août 2009
Elie Wiesel dans ce livre d'une centaine de pages, écrit en 1960 avec une préface de F. Mauriac, décrit le cheminement d'un ancien déporté de Buchenwald, Elisha,
qui est engagé par "Le Mouvement" en Palestine et qui va être chargé de tuer un otage anglais en représailles d'une exécution d'un "terroriste" juif par les Anglais.
Elisha va s'interroger sur la signification de ce meurtre qui le fait beuacoup réfléchir, et notamment à la notion de haine qui n'a jamais été une caractéristique du peuple juif, même aux pires moments de leur persécution.
Les graffitis de Chambord d'Olivia Elkaim (août 2009)
L'auteure à travers ce roman fait revivre l'époque 1940 à 1945 avec les rafles des juifs, mettant en scéne au fur et à mesure différents personnages, surtout des jeunes juifs qui vont se cacher pendant la guerre au Château de Chambord.
et font de la résistance, ce qui entrainera la mort de certains. Mais aussi l'année 2006 où Trevor s'interroge sur ce qui s'est passé pour ses parents à cette époqie là et dans ce château.
C'est toute la question de l'oubli et de la mémoire qui est traitée avec tact.
Tous les fleuves vont à la mer d'Elie Wiesel juillet 2009)
C'est le 1er tome des mémoires d'Elie Wiesel J'ai retenu deux phrases qui résument bien la réflexion incessante d'Elie Wiesel dans sa vie :
"La mémoire du silence, je la célèbre, mais le silence de la mémoire, je le récuse ". "Quand quelque chose d'agréable m'arrive, je ferme les yeux et me revois vingt cinq ans en arriére. Du coup ce qui semble si bon ne l'est pas vraiment.
Et inversement. Quand quelque chose de mauvais m'arrive, je ferme les yeux et me revois vingt cinq ans auparavant; alors ce qui m' a semblé pénible ne l'est pas. Eh oui, tout dépend des repéres."
Mais n'est ce pas la vie que célébre Elie Wiesel, la vie telle que la Torah le demande à tout juif, et pourquoi pas à l'humanité entiére ?
Confession d'un Cardinal d'Olivier Le Gendre (juin 2009)
Ayant choisi la fiction d'un entretien avec un Prince de l'Eglise, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit d'un Cardinal, l'auteur, à partir de tois lieux différents pour mener ses entretiens, Rome, Avignon et le Vietnam,
fait parler ce Cardinal qui n'a plus de fonction officielle, sur ce qu'il pense de l'état du monde et de celui de l'Eglise catholique.
A partir de ses fonctions officielles anciennes qui lui ont donné une large expérience, et ce qu'il vit maintenant qu'il est "à la retraite",
Ce Cardinal va oser sortir du discours officiel de l'Eglise pour explorer des voies nouvelles de ce cue devrait dire et faire l'Eglise et les Chrétiens.
Si l'idée est intéréssante, on se demande pourquoi l'auteur n'a pas pris un Cardinal en activité pour faire ces propositions, cela aurait paru plus crédible.
Ou alors faut-il penser qu'en activité chacun est bloqué par le fait de faire des propositions qui peuvent peut être choquer, comme toute vérité bien pensée.
On peut réver et croire que ce livre aménera une réflexion de notre hierarchie catholique. Donc à lire.
Paul le converti, Apôtre ou apostat d'Alan F. Segal
Ce livre publié en 2003 en français est écrit par un spécialiste des études juives et enseigne l'histoire des religions au Barnard Collége, Colombia University.
Partant d'une connaissance exhaustive des lettres de Paul, cet auteur juif américain se propose de mieux connaître l'histoire juive du 1er siécle à travers les lettres de Paul.
Car il y a peu de document sur cette époque dans la littérrature juive. Et ensuite il essaye de situer Paul dans l'environnement reconstitué, aussi bien judéo-chrétien, gentil que juif.
Ce Paul, juif pharisien, à partir de son "extase" ou sa "conversion" en Christ, va, tout en mainteant son identité juive, vouloir faire partager ce Christ qu'il a découvert et son message
à ses fréres juifs et aux gentils, de façon à constituer une communauté qui réunirait et les juifs et les païens.
A travers les lettres de Paul et les Actes de Apôtres de Luc, l'auteur analyse le phénoméne de la conversion à cette époque et ce que cela entraine pour Paul, c'est à dire les difficultés qu'il va avoir dans sa mission
aussi bien envers les juifs que vis à vis des païens. Pour l'auteur, ce qui a mis en difficulté Paul vis à vis des juifs c'est surtout d'avoir décrié les observances rituelles qui leur permettaient de préserver leur idntité
Plus la mission avançait avec les païens, plus il devenait difficle de réunir en une seule communauté et les païens et les juifs, la séparation devenant inéluctable, sans doute bien après le 1er siécle.
Etrangement la "divinité" du Christ ressuscité n'est abordée qu'en quelques lignes, page 369, cela veut-il dire que ce n'était pas un problème à ce moment précis avec Paul et ne viendra que plus tard...
Ce livre devrait amener à une lecture à frais nouveaux de ces lettres de Paul mais aussi de ce que cela entraine pour le Christianisme.
L'événement Paul d'Alain Marchadour (avril 2009)
L'auteur que nous avons bien connu quand il était doyen de la fac de Théologie de Toulouse et qui est maintenant recteur du site "St Pierre en Galicante" à Jérusalem
méne une enquête passionnante sur cet homme, Paul, juif de Tarse, qui va, après un certain événement sur le chemin de Damas, précher Jésus dont il combattait les adeptes.
A partir des textes bibliques et de nombreuses lectures qu'il a pu faire, l'auteur revisite complétement la vie de Paul et son engagement pour ce Jésus qui l'a appelé, mais qui ne renie
pas son identité juive, et ça c'est une idée nouvelle quand on parle de Paul. En tout cas le travail d' A; Marchadour renouvelle la perspective sur ce Paul, encore bien méconnu et souvent mal traité.
Il fait noter que l'auteur se dit non spécialiste de Paul, peut-on dire alors que grâce à lui nous avons fait un grand pas en avant pour mieux saisir l'apport de Paul aux différents mondes religieux, chrétiens et juifs.
D'ailleurs, A. Marchadour cite un livre écrit par Alan F. Segal intitulé :Paul, le converti, Apôtre ou apostat, qui est un spécialiste des études juives au Barnard Collége, Colombia Université, livre que je suis en train de lire
avec attention.
...Et la mer n'est pas remplie d'Elie Wiesel (avril 2009)
Il s'agit du tome 2 des mémoires d'Elie Wiesel où il nous fait part de ses réflexions sur certains sujets qui lui tiennent à coeur
et où il n'hésite pas à donner clairement ses positions, même si elles ne sont pas conformes à celles de sa communauté. C'est un esprit libre et ouvert, mais cependant dans la tradition de ses ancétres.
Parmi le chapîtres à noter, on remarque celui de son dialogue avec JM Lustiger qu'il appelle "son ami" en tout simplicité et vérité,
celui qu' il intitule "Apprendre et enseigner", deux thémes qui sont un des buts de sa vie et celui qui devrait être aussi le nôtre.
Ce qui ne veut pas dire que les autres chapîtres sont à négliger, bien au contraire.
Le lièvre de Patagonie - mémoires - de Claude Lanzmann (avril 2009)
Connu surtout pour son film "Shoah", C.L. nous conte dans ce livre ses mémoires sur une longue période de sa vie particulierement riche,
aussi bien familiale que sociale, voire géographique. C'est un homme curieux de tout, des autres et du monde, ce qu'il appelle "incarnation". Intéressant portrait de JP Sartre, qui donne envie d'en connaître plus de ce philosophe, ce qui est aussi le cas de tout ce qu'il nous raconte,
et notamment de voir son film "Shoah". Je ne peux resister au fait de le mettre en paralléle avec Elie Wiesel, même si ce sont deux personnalité très différentes,
mais peut être complémentaires, en ce qui concerne la description de l'identité juive et de ses particularités, chacun des deux n'hésitant pas à dire "sa vérité".
De l'âme et de son destin de Vito Mancuso (mars 2009)
L'auteur est un philosophe et théologien catholique, enseignant à l'université San Raffaele de Milan. Il nous invite à une enquête sur la définition de l'âme, aussi bien à partir
des maitres de la philosophie grecque que des penseurs chrétiens du XX siècle en passant par les Pères de l'Eglise et les autres religions.
L'essentiel de la discussion de l'auteur porte sur le péché originel et invite à revenir à la vision optimiste de certains Pères de l'Eglise comme Origéne. n'acceptant pas la définition qu'en faisait St Augustin.
Il faut donc revenir à la vision selon laquelle "Dieu sera tout en tous" à la fin des temps, ainsi que le formulait Paul. (voir le livre plus bas sur "le mythe du péché originel)
La nuit d'Elie Wiesel (mars2009)
Ce livre a été ecrit en 1958 après que F.Mauriac ait persuadé Elie Wiesel qu'il devait écrire sur son vécu contrationnaire. F. Mauriac a d'ailleurs écrit la préface de ce livre.
En fait l'auteur s'était donné dix ans de silence avant de pouvoir raconter "l'indicible", Il vivait avec sa famille à Sighet, un village de Transylvanie. Et c'est au printemps 1944 que le drame va se nouer. Avec sa famille et d'autres personnes,
ils sont transportés à Auchwitz, sa mère et ses soeurs iront d'un coté et il ne les reverra jamais, et lui reste avec son père.
Son père décédera au camp de Buchenwald en janvier 1945 où ils sont arrivés après une marche à pied de plusieures jours. Lui sera libéré en avril de la même année. Dans son livre il raconte les différentes "nuits" qu'il a vécu, en quelque sorte une vraie "déshumanisation", résumée par les derniers lignes du
livre : "une nuit je pus me lever après avoir rassemblé toutes mes forces. Je voulais me voir dans le miroir qui était suspendu au mur d'en face. Je ne m'étais plus vu depuis le ghetto. Du fond du miroir, un cadavre me contemplait. Son regard dans mes yeux ne me quitte plus."
Comment revivre après une telle épreuve.....
Le mythe du péché originel de Daniel Beresniak (mars 2009)
Ce mythe s'inscrit dans une représentation universelle des origines : au commencement était la perfection qu'un accident vint remettre brutalement eu question.
Depuis lors, l'homme n'a de cesse que de retrouver le paradis perdu. La pensée chrétienne désigne sous le terme de péché originel la faute commise par Adam et Eve
et dont tout être humain est coupable en naissant. Pour l'auteur les traductions de la Genése sont inexactes ou incomplétes et l'Eglise, avec St Augustin, a favorisé la propagation du mythe pour asseoir son autorité,
entravant ainsi la liberté des individus. L'éxégése que l'auteur fait du texte de la Genése à partir du texte hébreu apporte alors un nouvel éclairage : l'acte d'Eve et d'Adam doit être perçu comme une transgression libératrice
qui montre à l'homme la voie de la désaliénation et lui permet d'accéder au stade de la conscience, l'être humain n'étant plus une créature soumise mais un partenaire du Créateur à qui il appartient de continuer l'oeuvre commencée par Dieu.
N'est ce pas plus encouragent pour l'homme d'être traité comme un partenaire de Dieu, même si cela est exigeant, que d'être déclaré coupable d'entrée de jeu....On peut au moins y refléchir.
La naissance des Evangiles Synoptiques de Jean Carmignac (mars 2009)
L'auteur qui est un spécialiste des textes de Qumrân a eu l'idée de traduire les évangiles du Grec en Hébreu de Qumrân.
Et il en tire la conclusion que c'est sans doute dans cette langue qu'ont été composés les premiers textes des évangiles, ceux ci présentant alors divers sémitismes :
d'emprunt, d'imitation, de pensée, de vocabulaire, de syntaxe, de style, de composition, de transmission, de traduction.
Il en tire alors diverses conclusions :Marc, Matthieu et les documents utilisés par Luc ont été écrit en hébreu, Matthieu a d'abord été composé par Pierre,
sans doute dans les années 42-45, la traduction en grec intervenant dans les années 60. Ce livre date de 1984 et a été réédité en 2007.
Je crois que cette thése pourrait être aussi appuyée par les nombreuses références aux écritures qui jalonnent ces évangiles et qui n'ont pu être écrits que par des juifs, connaissant
parfaitement la Torah. Si il n'y a rien de nouveau, c'est quand même un parcours intéressant.
Entretiens avec Elie Wiesel de Michaël de Saint-Cheron (mars 2009)
Il s'agit d'entretiens entre les deux hommes de 1984 à 2000. L'auteur a une grande admiration pour Elie Wiesel et le connait très bien, malgré la différence d'âge.
On retrouve les entretiens qu' a eu E. Wiesel avec F. Mauriac et le cardinal Lustiger. Ce dernier pose un probléme particulier à E. WIesel puisqu'il était juif
et s'est converti au christianisme, ce qui n'est pas acceptable pour un juif. Toutefois il va demander à le rencontrer pour s'en expliquer entre eux. Cela donne des
échanges sincéres qui font refléchir des deux cotés. Un autre chapître est très intéréssant, celui où il parle" du mal et du salut chez Kafka et Wiesel".
Aprés ces entretiens on a envie de lire tous les livres d'Elie Wiesel.
Un juif, aujourd'hui d'Elie Wiesel (fev 2009)
Elie Wiesel survivant de l'épreuve concentrationnaire à 15 ans a écrit ce livre en 1977 et se pose de nombreuses questions, et notamment celle de croire en Dieu après Treblinca
... et comment ne pas y croire. Il a le sentiement d'être seul à savoir, vit dans le présent et doit affronter ses propres problèmes.
Lettres et plaidoyers, contes et récits, dialogues brûlants, mémoires qui vont aux sources de l'oeuvre, autant d'approches vers la vérité des rapports entre les vivants et les morts, entre les juifs et les non juifs, entre
soi même et les autres. Deux lettres sont d'une actualité étonnante, celle à "un frère en Israël" et celle "à un jeune Palestinien arabe" .
On pourrait les appliquer à la situation présente en 2009. Un très grand humaniste et quel écrivain. Il explique aussi dans ce livre de façon très émouvante que c'est François Mauriac qui l'a poussé à écrire.
"On n'est jamais sûr de rien avec la télévision" - Croniques 1959-1964 par François Mauriac (février 2009)
Comment Mauriac, journaliste, aurait pu échapper à parler des émissions de télévision. Nous sommes 15-20 ans après la guerre, la France se reconstruit petit à petit
et découvre un nouveau média, "les étranges lucarnes". Mais c'est aussi la guerre d'Algérie après celle d'Indochine. Les soucis ne manquent donc pas.
A cette époque, je termine ma licence en droit à Poitiers en juin 1961 et je pars faire mon service militaire en septembre 1961 au camp de Tanaïs à coté de Bordeaux,
et 6 mois plus tard on est intégré dans une caserne de¨Poitiers, où on apprendra en mars 1962 la fin de la guerre d'Algérie.
C'était les débuts de la télévision et c'est tout l'intéret d'avoir l'avis de quelqu'un comme Mauriac sur les programmes tels qu'is étaient à cette époque.
Nous revisitons ainsi les émissions de toutes sortes, avec les journalistes et les personnalités de cette époque. Que de souvenirs, même si nous n'avions pas tout vu. La question que l'on peut se poser est la suivante :
que dirait Mauriac si il pouvait voir les programmes actuels en 2009.........
Bordeaux de François Mauriac (fev 2009)
Il s'agit d'un petit livre de 90 pages qui reprend un article de F. Mauriac publié en 1925-1926. L'éditeur sur la 4éme de couverture signale
qu'il considére ce texte comme étant le plus beau écrit sur Bordeaux. Si l'écriture est toujours aussi belle, c'est indéniablement du pur Mauriac, je me demande si Mauriac ne considére pas Bordeaux comme un miroir
dans lequel il se comtemple. Une phrase est particuliérement révélatrice à la page 85 : "J'ai toujours opposé à Bordeaux pour la porter aux nues, la Provence.., et pourtant je l'aime; c'est à dire, je m'aime."
Mauriac comtemplant Mauriac à travers Bordeaux. Du grand art.
Le dernier des justes d'André Schwarz-Bart (fevrier 2009)
Les chemins de la lecture sont parfois bizarre. C'est en lisant les"chroniques de télévision, 1959-1964", de François Mauriac qui vient de paraître et dont je parlerai bientôt, que j'ai découvert ce livre.
Logique puisqu'il a obtenu le prix Goncourt en 1959. Comment faire un compte-rendu d'un tel livre ou plutôt d'un tel sujet, la Shoah, alors que même aujourd'hui
certains nient ce qui s'est passé à cette époque. Faut-il recommander la lecture à Mgr Williamson et autres négationnistes...
Un tel livre ne peut laisser insensible et comme l'a écrit Françoise Giroud "c'est une épée que l'on vous enfonce lentement dans le ventre". Cette phrase du livre à la page 418 de l'édition Points ne
résume-t-elle pas tout le destin de ce peuple : "et essuyant les larmes de sang qui sillonnaient ses joues, Ernie (le dernier des justes) se détourna de la jeune fille (Golda) afin de lui cacher la mort du peuple juif inscrite, il le savait,
dans toute la chair de son visage". Un témoignage bouleversant, malheureusement toujours d'actualité pour nous et les générations à venir.
Mais qui ne doit pas nous faire perdre l'espérance en l'HOMME, bien au contraire.
L'enfant terrible, la vie à l'Elysée sous Sarkozy de Patrice Machuret
Ce journaliste politique de Fr 3 suit Nicolas Sarkozy depuis 2006. Il est donc très au courant des faits et gestes de notre Président d'autant
qu'il est accrédité à L'Elysée et participe aux voyages officiels où les conversations "en off" ont une grande importance.
Mais je pense que c'est plus que la vie à L'Elysée qu'il nous décrit, et pour moi c'est le tourbillon incessant impulsé par le Président.
Et au cours des différents chapîtres, il essaye d'analyser les ressorts de cet "enfant terrible" : grâce au gourou, au psy, aux differents conseillers,
à son ambition de patron solitaire, à sa volonté de tout dominer et à son objectif 2012. Sans doute un peu de tout ces thémes. Mais vouloir arriver à une
explication ne smble pas très facile tant le sujet est changeant et échappe quand on croit l'avoir trouvé.
Peut être à revoir d'ici un an ou deux.....
Les prêtres, enquête sur le clergé d'aujourd'hui de Monique Hébrard (janvier 2009)
L'auteur interroge les prêtres actuels. Qui sont-ils ? qu'est ce qui les motive ? comment vivent ils ? quels sont leurs doutes, leurs questions, leurs convictions ? quel regard portent ils sur l'Eglise, la société ?....
Ce qui est interessant dans les réponses, c'est que l'on retrouve exactement ce que nous vivons avec eux là où nous sommes en Périgord.
Par exemple leur manque de disponibilité du à leur surcharge de travail, ce qui pose de nombreux problémes aux laïcs et autres personnes qui désireraient leur parler. En sont ils bien conscients ?
Pas certain.
Autre question qui n'est pratiquement pas traitée ou que la hierarchie de l'Eglise ne semble pas prendre en compte : c'est "l'avenir du prêtre" et des communautés, du justement à leur nombre de plus en plus restreint des prêtres.
Enfin il est dommage que l'auteur n'ait pas sollicité l'avis des laïcs, ce qui aurait été un bon complément d'information sur l'état de l'Eglise à ce jour. Ce sera peut être l'objet d'un prochain livre.
Rue des Synagogues d'Armand Abécassis (déc 2008)
Dans ce livre tout personnel, l'auteur, célébre pour ses écrits relatifs à la religion et la culture juives nous raconte
avec joie et émotion ses années d'enfant au Maroc, sa déouverte des "autres", juifs, chrétiens, espagnols, français, arabes, musulmans...,
avec tout ce que cela lui apporte comme difficultés mais aussi enrichissement. Son parcours est plein de confiance dans ses parents, ses maitres, les rabbins, ses enseignants,
dont il parle avec un très grand respect.On comprend mieux ce que doit être la trdition et la foi en ce Dieu qui nous est commun, juifs et chrétiens. Mais
comment ne pas evoquer le passage, page 257, où l'auteur nous parle du match de football, un veritable morceau d'anthologie, une lecture
midrashique et pleine d'enseignement. Peut-on demander à l'auteur si il y aura une suite sur les années d'après l'enfance. On ne peut que recommander ce livre plein d'espérance.
Portait d'Israël en jeune fille (genése de Marie ) de Sandrick Le Maguer (décembre 2008)
Pour l'auteur, le Nouveau Testament serait un "midrash" dans la pure tradition juive. Et à partir des textes juifs tels le Talmud, le Midrash Rabba...
il veut comprendre ce qui constitue les différentes Marie néotestamentaires, leurs articulations et les détails du Nouveau Testament.
Ce qui est sur, c'est que le Nouveau Testament relit à sa maniére la Bible Hébraïque, permettant ainsi de mieux comprendre ce qui relie les deux, la Torah et le Nouveau Testament.
AZF, un silence d'ETAT de Marc Menessier (novembre 2008)
Dans ce livre, l'auteur, journaliste au Figaro, nous raconte sa quéte de vérité après l'explosion de l'usine AZF le 21 septembre 2001,
alors que le procureur de la République de Toulouse avait décrété dés le début et avant la fin de l'enquéte, qu'il s'agissait d'un accident à 99 %.
Pour lui, l'enquéte judiciaire close en septembre 2006 n'est pas parvenue à fournir une explication plausible de ce drame.
Et il ne comprend pas que l'hypothése d'un attentat ait été systématiquement passée sous silence.
C'est tout l'objet de son livre : le silence sur la ou les pistes d'un attentat.
A tel point que l'on pêut se demander si ce silence n'est pas aussi bruyant que l'explosion...
Le rpocés, prévu en 2009, aménera-til "la vérité" sur ce qui s'est passé ce jour du 21 septembre 2001 ?
Melnitz de Charles Lewinsky (novembre 2008)
Quel roman, ou epopée, que raconte l'auteur pour la famille Meijer, partant de 1871 pour aboutir à 1945.
Durant cinq générations, cette famille juive va vivre en Suisse une histoire passionnante, voyant la montée du nazisme dans les pays alentour et dont certains membres de la famille
seront vistimes. Mais l'auteur nous raconte ces épisodes tout en retenue, tel le destin de Ruben, resté en Allemagne avec sa communauté. On devine ainsi ce qui se passe, même si ce n'est pas dit clairement.
Du grand art et une ecriture éblouissante.
La quatorzième valse par André Tubeuf (novembre 08)
Ce critique musical bien connu nous raconte les derniers mois de la vie du pianiste roumain, "Dinu Lipatti", dont nous écoutions, tout jeune, les enregistrements
vinyle avec émotion, pour ne pas dire religieusement. L'auteur raconte avec brio ces quelques derniers mois où la maladie pose de nombreux problémes à ce
pianiste et nous assistons impuissant à son dernier concert à Besançon, il décédera trois mois pls tard, bien jeune. Grâce à ce livre on revit des instants de bonheur musicaux,
d'autant qu'EMI vient de sortir un coffret de 7 CD, dont le fameux récital de Besançon. Merci Dinu Lipatti d'être toujours avec nous par le disque, et merci André Tubeuf pour cette reconstitution
bien humaine malgré tout.
Moine des Cités de Henry Quinson (octobre 2008)
Voilà que ce jeune banquier d'affaires franco-américain se pose un jour la question du sens de sa vie. Il réfléchit beaucoup, s'entoure de conseils
pendant plusieures années, et finalement se décide pour aller fonder une fraternité dans les quartiers Nord de Marseille.
Son objectif est d'être au coeur des réalités quotidiennes parmi les voisins "pauvres", musulmans ou chrétiens ou autres , pour aider et surtout témoigner de l'évangile,
comme il est dit : "ce que vous faites au plus petit, c'est à moi que vous le faites". Il est pleinement heureux de s'être ainsi intégré, un peu comme les moines de Tibhirine.
Comment ne pas être intérrogé par un tel parcours.
Un arc en ciel dans la nuit de Dominique Lapierre (septembre 2008)
Voilà un livre sans complaisance qui nous raconte en 2008 l'histoire d'un pays, l'Afrique du Sud, de l'année 1652 à l'année 1994.
Récit émouvant de cette implantation de Hollandais dans ce pays lointain, mais où les "Blancs" vont vouloir tout dominer et surtout ne pas partager avec les indigénes "noirs".
Pour asseoir leur hégémonie, ils ne vont pas hésiter à commettre des actes impardonnables, avec comme idéal, le nazisme, contre ces "noirs", une race inférieure, et ce n'est que en 1990, à la libération de Nelson Mandela, aprés
26 ans d'emprisonnement, que la démocratie sud-africaine va exister. A lire absolument pour savoir ce qui s'est passé bien loin de nous, et toutefois si proche. Cela devrait nous faire réfléchir
aux autres conflits actuels dans le monde. Merci Dominique Lapierre et au prochain livre.
Où on va, papa ? de Jean Louis Fournier (septembre 2008)
Cette intérrogation de son fils Thomas, handicapé, sans cesse répétée, sert de titre au livre de JL Fournier.
Ses reflexions sur le mode de la plaisanterie, voire de l'ironie, peuvent paraître déroutantes aux parents d'enfants dits normaux.
Mais on sent bien que la vie et le coeur de l'auteur sont bouleversés par la "vie" de ces deux enfants handicapés, Mathieu et Thomas et que se cache derriere ces mots une vraie tendresse pour ses enfants.
Ne faut-il pas alors prendre ce livre comme un chant d'amour, même si les notes sont parfois non pas fausses mais grinçantes ?
Il a fallu sans doute beaucoup de courage à JL Fournier.
Shaoul de Tarsos, l'appel du large de Frédéric Manns (août 2008)
En s'inspirant du Nouveau Testament et notamment des Actes des Apôtres, l'auteur raconte à sa maniére les principaux épisodes de la vie de l'apôtre Paul, sa découverte de Jésus
et comment il va essayer de concilier sa foi en Jésus et son appartenance à la communauté juive. Ce sera un des problémes de la premiere communauté chrétienne. Mais ce n'est pas le sujet traité par l'auteur, qui est un connaisseur du judaïsme,
franciscain enseignant à Jérusalem. La question que l'on peut se poser à la suite de la lecture de ce livre bien écrit est la suivante : a-t-on envie d'approfondir et donc de lire ou relire le Nouveau Testament ?
De Babel à la Pentecôte de Claude Geffré (août 2008)
Dans ce livre, le théologien dominicain tente un essai de théologie interreligieuse . En effet pour lui le dialogue interreligieux est essentiel et fondamental non seulement
pour l'avenir des religions mais aussi pour le monde actuel, face aux défis de la mondialisation et de la laïcité du XXI siécle.
Et la question principale est alors celle de savoir comment doit se dérouler ce dialogue entre les trois religions monothéistes, juive, christianisme et islam, mais aussi avec les "religions" orientales, et il pose alors la question de savoir si elles n'ont pas, elles aussi, une part dé vérité.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le défi est ambitieux mais certainement "vital" pour notre monde en général et l'homme en particulier..
Ombres sur l'Hudson de Isaac Bashevis Singer (juillet 2008)
Voici un roman de plus de 900 pages qui raconte comment les survivants de Pologne se retrouvent à New York en 1947, et surtout comment ils vivent dans ce nouveau pays pour eux. En quelque sorte une plongée dans le coeur humain
avec toutes ses facettes colorées par la culture juive. Surtout à lire malgré la longueur.
Rencontre d'un rabbin et d'un moine (Alliance Israëlite Universelle) (juillet 2008)
Frére Jean Pierre, moine cistercien à la Trappe de soligny dans l'Orne, va retrouver ses racines juives en entreprenant des études d'Hébreu et surtout en retrouvant aussi son grand-pére, David Gutmann, qui vivait à Vienne dans les années 1850.
Cette recherche d'une identité jusque là voilée est passionnante.
Les fêtes juives de Yeshayahou Leibowitz (juillet 2008)
Ce deuxiéme livre publié par le Cerf vient compléter la pensée de YL sur le judaïsme, pensée exprimée lors d'entretiens radiophoniques.
(voir plus bas le premier livre "les fondements du judaïsmes").
Il s'exprime non seulement sur les fêtes mais aussi sur les "rouleaux" qui sont lus lors des fêtes : le Cantique des Cantiques, Ruth, Lamentations, l'Ecclésiaste.
Pensée très dense mais parfois pessimiste sur le judaïsme.
Les versets douloureux dans la Torah, l'Evangile, le Coran de David Meyer, Yves Simoens, Soheib Bencheikh (juin 2008)
Chaque auteur va parcourir "ses" écritures et les traditions qui s'en réclament pour essayer de comprendre pourquoi ces versets douloureux, qui s'en
prennent à l'autre communauté de croyants. Faut-il continuer à lire à la lettre ou peut-on touver une explication, qui permettrait un dialogue et une concertation ?
Si le juif et le musulman n'hésitent pas à se remettre en cause, Yves Simoens semble plus justifier à tout prix le texte de Jean.....
Vergès et Vergès, de l'autre côté du miroir de Thierry JEAN-PIERRE (juin 2008)
Dans ce livre écrit en 2000, Jacques et Paul Vergès semblent fasciner l'auteur, et il y a de quoi, vu leurs vies telles que décrites dans ce livre. L'auteur, lui aussi Réunionais,
hésite entre l'admiration et la recherche sur ces deux personnages énigmatiques qui ont vécu plusieurs vies très mouvementées et parfois obscures .
Il sait nous faire partager tout ce qu'il découvre, même si il reste beucoup de zones d'ombre. Quelques émissions actuelles (mai-juin 2008) à la télévision vont permettrent de "voir" notamment Jacques Vergès..
Les Maximes des Pères avec les huit chapitres de Maïmonide en introduction (mai 2008)
Ce document constitue dans la littérature post-biblique le plus ancien ensemble de réflexions sur ce que l'on appelle la morale.
Presque chaque phrase est attribuée à un auteur différent, à des hommes que la Mishna cite fréquemment. c'est un livre très important pour la communauté juive, et dont j'avais été "alerté" par la lecture passionnante du livre de Y. Leibowitz, les fondements du judaïsme. (voir plus bas)
Je ne resiste pas au plaisir de citer le début du 1er chapître " Moïse a reçu la loi sur le Sinaï et l'a transmise à Josué, Josué l'a transmise aux anciens, et les anciens aux prophétes; ceux-ci à leur tour l'ont transmise aux membres de la Grande Synagogue. Ces derniers ont émis les trois maximes suivantes : "Soyez
circonspects dans vos jugements, formez de nombreux disciples et faites une haie autour de la Loi".
Derriére les lignes ennemies, une espionne juive dans l'Allemagne nazie de Marthe Cohn (mai 2008)
L'auteur, née dans une famille juive en Lorraine à Metz en avril 1920, nous raconte ce qu'elle a vécue pendant la guerre, et surtout ce à quoi elle s'est engagée
pour vivre selon ses convictions, ce qui l'amenait souvent à se dépasser pour "survivre". Son récit est révelateur d'un temperamment hors du commun, lui permettant d'affronter des difficultés très variées.
Un exemple à méditer et à suivre.
Un arcchéologue au pays de la Bible de Israël Finkelstein (mai 2008)
L'auteur, archéologue, a osé vérifier ce que disent certains textes de la Bible, à partir de ses découvertes archéologiques, pour soit les confirmer, soit les resituer de façon plus précise.
Il avait déja commencé son travail de recherche et d'expication dans son livre "la Bible dévoilée" en 2002. Nous apprenons ainsi qu'il faut relativiser certains textes historiques pour
les replacer dans leur contexte et leur intention "théologique".
François Mauriac à Malagar de Jean Mauriac (mai 2008)
Tous ceux qui aiment François Mauriac et qui ont pu visiter Malagar seront ravis d'entendre Jean, un de ses fils, parler de cette magnifique propiété au sud de Bordeaux, et qui est maintenant
la propirété du conseil régional d'Aquitaine, avec comme directeur du centre F. mauriac, Jean Claude Guillebeau.
Ce petit livre est un hommage émouvant d'un fils à son pére. mais aussi quel pére... et quel fils (voir son livre plus bas "le général et le journaliste").
Un rabbin parle avec Jésus de Jacob Neusner (mai 2008)
Ce rabbin des USA va immagnier un dialogue avec Jésus en partant du Sermon sur la montagne de l'évangile de Matthieu.
Il se pose des questions sur l'enseignement de Jésus et le compare avec la Torah de Moïse donnée au Sinaï. Il va interroger Jésus et nous dire peu à peu ce qui ne lui permet pas d'être
d'accord avec Jésus, tout en reconnaissant la "bonne foi" de Jésus, mais il ne peut admettre que Jésus demande "qu'on le suive", comme si il était Dieu.
Il est intéréssant de comparer ce livre avec celui de Léo Baeck, "les Evangiles, une source juive" (voir plus bas) et aussi celui intitulé "le rabbin et le cardinal" (voir aussi plus bas)
A noter que Benoit XVI dans son livre "Jésus de Nazareth" fait plusieurs fois référence à Jacob Neusner.
Le jardin d'Orient de Martine Le Coz (avril 2008)
Ce jardin d'Orient est la région d'Amboise au bord de la Loire, où Abdelkader est retenu prisonnier dans le chateau de 1848 à 1852 par la République Française.
L'Orient en la personne d'Abdelkader, va rencontrer l'Occident en la personne des habitants d'Amboise et du curé d'Amboise, et il va tous les fasciner par sa grandeur d'âme
et sa compréhension, sans jamais trahir sa foi musulmane... et il pouvait dire simplement : "il est bon pour l'homme d'aimer sa personne dans un autre que lui". Je vous invite à rapprocher cette phrase de celle écrite
plus bas avec le livre "le chemin de l'homme" de Martin Buber. Etrange ressemblance dans la différence.
Le Président et moi de Philippe Ridet (avril 2008)
L'auteur est un journaliste du Monde qui a suivi Nicolas Sarkozi depuis 1995. il a donc eu le temps de l'observer pour raconter tout ce qu'il a vu. Et comme il dit c'est souvent violent,toujours instructif sur la façon dont nous
somme gouvernés. Il se pose avec juste raison aussi la place du journaliste dans cet accompagnement du Président, jusqu'où faut-il aller, ni trop loin, ni trop près. Mais
la bonne mesure esr parfois difficile, surtout si prés du pouvoir. La photo de couverture du livre est particuliérment évocatrice du personnage et l'explication dans le livre savoureuse. A lire sans modération.
Le chemin de l'homme de Martin Buber (avril 2008)
Ce livre, petit par le nombre de pages, est extrémement dense quant à son contenu. Précis de la doctrine hassidique qui enseigne que l'on atteint la sagesse, non en se
détachant du monde mais en s'en imprégnant profondement pour mieux le comprendre, et Martin Buber pose les fondements de cette doctine.
"Commencer par soi mais non finir par soi; se prendre pour point de départ, mais non pour but; se connaitre mais non se préoccuper de soi."
Il ne reste plus qu'à le mettre en application...
Un goût d'espérance (vers un renouveau d'Eglise II) d'Albert Rouet. (avril 2008)
Ce livre fait suite à un premier intitulé "Un nouveau visage d'Eglise, l'expérience des communautés locales à Poitiers".
Dans ce 2eme livre le diocèse de Poitiers fait le point sur l'expérience des Communautés Locales. Il s'agit d'une expérence unique en France et l'on se demande pourquoi l'Eglise de France n'a pas retenue
ce shéma plutôt que celui qui a consisté à rassembler des paroisses en une grande paroisse, au risque de couper de la base et du monde les chrétiens.
Une remarque concernant "les ministéres sous le signe de l'itinérance" : est-ce bien réaliste et motivant pour les ministres d'aller et venir, surtout si le nombre de ministres continue à décroître, l'avenir le dira.
Mais le P. Rouet a des intuitions prophétiques. A lire et discuter.
Le Général et le journaliste de Jean Mauriac (mars 2008)
L'auteur, fils de Fraançois Mauriac, a été pendant 26 ans l'envoyé spécial comme journaliste de l'AFP auprès du Général de Gaulle, et comme il le dit à la derniére page de son livre, quelle aventure !
Mais n'est ce pas plutôt une "épopée gaullienne" quand on lit ce qu'écrit Jean Mauriac, avec talent et parfois un peu de parti pris.
Il est vrai que suivre un tel homme ne devait pas être toujours facile, sauf à "croire" en lui, comme le dit l'auteur. Au passage de ses écrits, nous vivons cette épopée avec des portraits sans complaisance,
même de sa plus proche famille. C'est quand même un excellent retour sur le passé pour nous qui avons vécu cette période. A noter des refléxions très personnelles sur la mort qui semble poursuivre notre auteur.
Les Evangiles, une source juive de Leo Baeck (mars 2008)
Il s'agir d'un livre écrit en 1938 par l'auteur, penseur juif, dirrigeant des plus hautes institutions juives et l'un des rabbins les plus célébres d'Allemagne.
Ce livre, au titre un peu surprenant, est un livre de constat et un véritable appel aux Chrétiens. Jésus était juif, sa vie et ses actes, ses pensées rapportées dans les Evangiles sont ceux d'un juif pratiquant.
L'auteur affirme que ces écrits, les Evangiles, sont une source juive parmi d'autres, à l'égal du Talmud. Il en propose une lecture minutieuse, montrant les liens profonds qui doivent se tisser entre les juifs et les Evangiles, et donc entre les juifs et les chrétiens.
Des hommes d'Etat de Bruno LE MAIRE (mars2008)
Après le livre de Yasmina Reza, voir plus bas, voici une description de la classe politique et de ses dirrigeants de Janvier 2005 au 6 mai 2007, date de l'election de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République
par un connaisseur puisque Bruno LE MAIRE a été conseiller de Dominique de Villepin, minsitre, puis son Directeur de cabinet lorqu'il était Premier Ministre. Cela permet à l'auteur de narrer la vie quotidienne à Matignon et à l'Elysée, avec des portraits bien typés de la classe politique.
Ces 2 ans ont été riches pour l'auteur, mais il est aussi conscient qu'il est peu présent à sa famille et à ses garçons, ce qui lui pose des problémes. A Chirac qui lui propose à la fin d'être ambassadeur à Rome, pour le recompenser des services rendus,
il préférera se faire élire député de l'Eure. Aura-til résolu son probléme de disponibilité ....Très bien écrit en tout cas, une reconversion éventuelle est assurée.
L'aube, le soir ou la nuit de Yasmina Reza (février 2008)
L'auteur a suivi Nicolas Sarkozy pendant un an jusqu'à son élection à la Présidence de la République. Et elle en trace un portrait dans une très belle écriture, et des tableaux plein de vie, peints non pas avec un pinceau, mais au scalpel
afin de mieux affiner ses traits. Avec tout ce qu'elle décrit, n'a-t-on pas un début d'explication sur une personnalité difficile à saisir. A noter que c'est son 14 éme livre.
Dieu n'est pas ce que vous croyez de Jean-Marie Ploux (février 2008)
En quelques 140 pages, JM Ploux, prêtre de la Mission de France, (en résidence à Bergerac, et avec qui nous travaillons lors de réunions oecuméniques ) a écrit un petit livre simple
qui permet de refléchir à cette notion de Dieu qui peut être comprise par tous. Un exemple : "ce qui permet de dire qu'une représntation de Dieu est juste, c'est qu'elle sert la vie de l'homme et son humanité" n'hésitant pas à écrire "d'abord je ne suis pa sûr de croire en Dieu...je l'aime"
ou alors ceci " où donc est Dieu ? la question est posée par les enfants et par les gens qui sont dans l malheur. D'une certaine façon, c'est la seule vraie question... Et la seule vraie réponse est : il est là où les hommes aiment, s'aiment, là où les hommes ont besoin d'amour".
Peut-on alors dire que Dieu est là partout où l'homme fait preuve d'humanité ?
Intelligence avec l'ennemi. Le procés Brasillach d'Alice Kaplan. (février 08)
Cette historienne américaine retrace avec brio non seulement la vie de Robert Brasillach, mais aussi la période de l'histoire, avant et pendant la guerre juqu'au procés et son éxecution capitale le 6 février 1945 avant la fin de la guerre.
Elle pose aussi la question de savoir à qui a pu profiter une telle exécution voulue par de Gaulle pour l'exemplarité
Le rabbin et le cardinal de Gilles Bernheim et Philippe Barbarin (janv 08)
Ce dialogue mis par écrit entre un rabbin et un cardinal constitue une première à ma connaissance et retient l'attention par sa franchise, hors de toute facilité et de langue de bois.
Nous comprenons mieux ainsi ce qui nous sépare, juifs et chrétiens, mais aussi cela doit nous faire réfléchir à ce qui peut et doit nous rassembler. En tout prmemier lieu : comprendre l'autre et ce qui fait ce qu'il "est" et les raisons
qui lui font prendre telle ou telle position, même, et surtout, si elles nous heurtent. N'est ce pas comme cela que nous progresserons. Merci à ces deux "personnalités" d'avoir oser ce challenge.
Une vie de Simone Veil (janv 08)
Empruntant ce titre à l'un des romans de Maupassant, Mme Veil nous dit que son parcours ne doit rien à la fiction. Il suffit de lire cette autobiographie pour s'en convaincre et l'on est
admiratif devant ces 80 ans d'une vie tellement pleine qu'on se demande où elle a trouvé l'énergie pour la réaliser. Puisse-t-elle être un exemple d'avenir pour d'autres femmes comme elle.
Comment ne pas citer sa derniére phrase d'un discours à l'ONU le 29 janvier 2007 "Je souhaite solennellement vous redire que la Shoah est "notre" mémoire et "votre" héritage.
A méditer bien sur.
Demain, nous partons de Françoise Ouzan (janv 08)
L'auteur a eu l'idée de reprendre sous forme de roman, en 2007, l'histoire de ces "personnes déplacées" à partir de son livre de 1995.
Nous sommes passionnés par cette vie de Rebecca, polonaise rescapée de la Shoa et qui s'interroge sur ce qu'elle doit faire de sa nouvelle vie : aller en Amérique ou en Palestine.
Pour un premier roman, c'est une réussite.
Ces juifs dont l'Amérique ne voulait pas - 1945-1950 - de Françoise Ouzan (janv 08)
Ce livre écrit en 1995 raconte à la fois l'histoire des "personnes déplacées", et surtout leur situation en 1945 en Europe à la fin de la guerre, mais aussi
comment l'Amérique s'est intérrogée pendant prés de 5 ans sur ce qu"elle devait faire pour ces "persones déplacées". Et l'auteur a pu écrire "pour la seconde fois,
les survivants ont du affronter un processus de sélection. Le premier a décidé de leur vie ou de leur mort dans les camps de concentration, le second a permis l'émigration ou a conduit
à l'enlisement dans le camp de DP".
Le livre des passeurs d'Armand et Eliette Abécassis (janv 08)
Partant de la Loi Ecrite pour arriver à l'humour juif, en passant par les judaïsmes, la loi orale, les philosophes , la littérature, la pensée moderne, "face au mal", les auteurs (le père et la fille) nous entrainent
dans la perspective étonnante du "peuple du livre", soit 3000 ans de littérature juive, glorieuse ou douloureuse, mais toujours pleine d'espérance.
Avec cette question en filigrane : que peuvent les livres pour l'homme, sinon l'aider à vivre, voir à survivre ?
Jésus et Israël de Jules Isaac (déc 07)
Ce livre écrit en 1946, c'est à dire aprés la tragédie de la Shoa, et bien avant le Concile de Vatican II, est toujours d'actualité. L'auteur nous convie, nous les chrétiens, au plus sévère examen de conscience,
et peut-on s'y refuser. On sent à le lire la passion qui habite Jules Isaac. C'est aussi un acte de foi, foi en la puissance de l'Amour, qui doit prévaloir sur toutes les forces meurtriéres
du Mépris et de la Haine. Sur le plan des réalités, il vise à redresser l'enseignement chrétien concernant Israël, surtout à propos de la responsabilité du "peuple juif" au sujet de la mort de Jésus.
Jules Isaac connaît parfaitement bien la Torah, Jésus et les Ecritures Chrétiennes et c'est pourquoi il faut encore le lire et le relire. Nous ne pouvons que
mieux comprendre les fondements de notre foi en ce Dieu d'Amour qui aime tous les hommes.
Une manière d'être juif de Théo Klein (déc 07)
Dans ces conversations avec Jean Bothorel, l'auteur raconte avec la liberté de ton, le franc parler, l'humour et le sens du paradoxe qui le caractérise, son parcours et ses combats, livre ses analyses et ses espoirs.
N'y a-t-il pas aussi dans ces propos une part de prophétisme ? De la même veine que "Liberez la Torah..."
La défaite en chantant de Claude Allégre (nov 2007)
En témoin et acteur de la vie politique, l'auteur nous donne ses reflexions sur une période de la vie politique française, ce qui ne manque parfois pas de sel.
Il a au moins le mérite de la franchise envers les différents acteurs de cette vie politique.
Les Disparus de Daniel Mendelshon (oct 2007)
Comme Shlomo Balsam, l'auteur part à la recherche des ses grands parents disparus, voulant savoir ce qui s'était passé et ce que signifiait : "tués par les nazis".
De cette quête, il fait une plongée dans l'histoire qui nous tient en haleine tout au long du récit. A noter aussi d'intéréssantes réflexions sur des passages de la Genèse (la création, caîn et abel, Noah, Abraham, Sodome et Gomorrhe)
qu'il rapproche de qu'il a trouvé au fur et à mesure de sa recherche.
Le Baume et la Licorne, destins de deux familles de Shlomo Balsam (sept 2007)
L'auteur part sur les traces des communautés juives disparues en Pologne pendant la guerre, et notamment de personnes de sa famille.
Un livre de mémoire et sur la mémoire. Beau livre illustré de photos. (voir la couverture sur mon site à la page de Jérusalem 2007)
Les trois monothéismes de Daniel Sibony (sept 07)
L'auteur dèmêle les fils et les enjeux de ces trois monothèismes, renouvellant l'intelligence de ces trois religions, de leurs rapports entre elles et avec le monde moderne.
Les temps du partage d'Armand Abécassis (sept 2007)
Dans ce livre, l'auteur nous livre l'essence de la fête juive qui réside dans le partage, la mise en commun des expériences indivuduelles en vue d'un véritable dialogue entre les êtres et les peuples.
Les fondements du judaïsme : causerie sur les Pirque Avot (Aphorismes des Pères) et sur Maïmonide de Yeshayahou Leibowitz (sept 07)
Dans ce livre, l'auteur pose les questions essentielles pour redéfinir les fondements du Judaïsme à partir des Pirqué Avot qui, pour lui, ont forgé l'âme juive et dont le centre de gravité est : l'etude de la Torah.
Les sources juives du Christianisme - Jésus - La secte de la mer morte (l'histoire spirituelle et les manuscrits) - de David Flusser (sept 2007)
Trois livres très intéréssants où l'auteur, qui a été professeur à l'Université Hébraïque de Jérusalem, ouvre une voie, comme peut être personne, en enracinant le Christianisme dans l'histoire du Judaïsme de l'époque.
Dans sa préface de "Jésus", il nous dit : mon ambition est très simple : me faire le porte parole, aujourd'hui, du message de Jésus.
Cela ne peut que nous amener à lire avec de nouvelles perspectives les écritures chrétiennes.
Cri d'âme, cri d'amour... ou le temps des présences silencieuses de Marie-Pierre Maillou (août 07)
Marie-Pierre, après la mort accidentelle de Jacques, écrit pour faire exploser ce qui la menaçait et cela l'a aidée à guérir tout doucement. Elle a aussi voulu tout livrer à ses quatre filles laissant à l'écriture "dire ce que les lèvres ne disent pas".
Témoignage parfois pathétique et très réaliste. Merci Marie-Pierre.
Théologie chrétienne du Judaïsme de Clemens Thoma (août 07)
Voilà la traduction d'un livre de 1979 bien utile, et qui doit permettre de mieux se connaître et se comprendre entre Juifs et Chrétiens, et pourquoi pas arriver à éclairer notre avenir commun vers cette unité
en ce DIEU UN dont nous parle chaque page de la Bible. Enfin et surtout à quand une Théologie Juive du Chrsitianisme ?
38 ans,célibataire et curé de campagne de Pietro De Paoli (juillet 07)
Ce curé de campagne au XXI siécle nous fait part de ses interrogations à partir de sa mission de prêtre, devant ce q'il constate dans l'Eglise et dans le monde actuel.
Une phrase tirée de livre est très symptomatique de ce que peuvent penser certaines personnes d'un prêtre . En effet le mari d'une de ses amies, lors d'un moment de "confusion", va lui dire :"Comme ça on se souviendra que tu as un coeur".
L'Eglise ne doit-elle pas reflèchir à cette situation des prêtres dans le monde d'aujourd'hui ?
Dieu n'est pas mort...mais il est un peu malade d'Odon Vallet (juillet 07)
L'auteur, historien des religions, analyse avec pertinence, et hupour parfois, la crise que traverse le catholicisme depuis des années et rappelle les défis auxquels il est affronté
par suite de l'évolution du monde et de la société. Il est malgré tout optimiste, à condition de bien vouloir examiner avec franchise les situations et rrouver les bons remédes.
Leçons sur la Torah de Léon Askenasi (juillet 07)
Ce livre est une magistrale initiation à la lecture juive de la Bible et l'auteur n'hésite pas à analyser les situations actuelles du peuple juif.
Les Dames de nage de Bernard Giraudeau (juillet 07)
L'auteur, aussi comédien, raconte ses souvenirs à travers les différents pays visités avec une certaine nostalgie.
Marie de Marek Halter (juin 07)
Après sa trilogie consacrée aux héroïnes de la Bible, Sarah, Tsipora et Lilah, l'auteur aborde, à sa façon, l'histoire de Marie, femme juive et mère de Jésus. On le sent fasciné par cette femme de son peuple et vivant dans une Galilée chaotique.
Dommage qu'il ne soit pas allé jusqu'au bout de la vie de Marie, en passant par celle de Jésus. Peut être pour un prochain roman
Les Goinfres de Patrick Bonazza (juin 07)
Il s'agit d'une enquéte dans la jungle des gros salaires, essentiellement des PDG du CAC 40. Elle démontre que les raisons invoquées pour justifier ces niveaux de salaires
relévent souvent de l'escroquerie intelectuelle et que les moyens pour lutter contre les abus sont hypocrites. Il faut le lire pourc roire que l'on ne réve pas.
Vivre en couple mixte de Isabelle Levy (juin 07)
A partir d'une cinquantaine de témoignages de couples mixtes représentant 5 grandes religions, Isabelle Levy dresse le portrait d'une société bigarrée, pour le meilleur et pour le pire....
Lectures bibliques de Daniel Sibony (mai 07).
Ce psychanalyste nous invite à une lecture réfléchie des grands thémes de la Bible, et comme il le dit "je tente d'éclairer les acuités symbolique de ce livre immense; elles vont au delà de ce que je pense
des religions, elles concernent une façon d'être et de penser."
A lire absolument pour mieux connître la Bible.
La Société des victimes de Guillaume Erner (mai 07)
Ce sociologue analyse notre société sur les thémes de la "victime" et de la "compassion", qui envahissent notre quotidien pour des raisons très différentes,
mais il indique avec juste raison quelles en sont les limites, voire les dangers.
(théme déja traité autrement dans le livre "le temps des victimes", voir plus bas)
Des ténébres à la Lumière (d'Auschwitz-Birkenau au Lac Majeur) de Juliane Hetcher-Picard (mai 07)
L'auteur raconte sa déportation à Auschwitz et surtout sa marche de la mort aprés Auschwitz vers la Silésie, la Saxe et Brandebourg avant d'arriver en France.
Ce livre sert à mieux comprendre et sentir la tragédie du génocide du III éme Reich.
(voir aussi son autre livre un peu plus bas)
Aidez-moi ! Plaidoyer pour une mort digne de Laurence et Sophie Tramois (avril 07)
Cet appel à l'aide a le mérite de partir d'une (ou de) situation (s) vécue(s) dans la crainte et la souffrance.
Elle pose le problème important de la fin de vie dans notre société. Ne faut-il pas l'examiner en face, sans passion mais avec lucidité,
sans pêrdre de vue qu'il s'agit de notre bien le plus précieux, la vie.
C'est à chacun d'y réfléchir sans vouloir donner de leçon aux autres.
Sur le chemin de Jérusalem de Michaël de Saint-Cheron (avril 07)
Né de père catholique et de mère juive, l'auteur nous livre le chemin de ses 50 années d'existence à travers une quète spirituelle inlassable qui l'a conduit à retrouver sa judéité.
Le temps des victimes de Caroline Elliachef et Daniel Soulez Lariviére (avril 07)
Une psychanaliste et un avocat nous parlent de la "victimologie" et de la "compassion", deux notions qui submergent la justice
et qui devraient faire réfléchir l'ensemble des acteurs dans les procés, sans oublier les politiques.
Des ténébres d'Auschwitz à la mumiére du Christ de Juliane Hechter-Picard (mars 07)
L'intérêt de ce livre réside bien entendu dans le témoignage que nous livre l'auteur sur sa vie d'avant, pendant et aprés Auschwitz, mais aussi dans son parcours pour découvrir
Dieu et Jésus, puisque Juive non croyante, elle a rencontré Chirist en décembre 1957. . Une phrase dit toute sa foi "on peut vivre sans pain mais on ne peut vivre sans amour".
Contre-enquête sur le Comte et la Comtesse de Paris de Vincent Meylan (mars 07)
Intéréssante retrospective sur cette famille et leurs existences passionnées et parfois douloureuses, comme toutes les familles.
Qui connaît Mme Royal ? de Eric Besson (mars 07)
Le titre est déja tout un programme. L'auteur ne peut s'empécher de dire ce qu'il pense avec ses mots à lui et on sent un grand regret
sur tout ce qui se passe bien malgré lui.
Comment je suis redevenu chrétien de Jean-Claude Guillebaud (mars 07)
Intéréssant itinéraire de cet "humaniste" qui se pose les bonnes questions à partir de ce qu'il vit. A lire et à méditer.
Jeune fille de Anne Wiazemski (mars 2007)
Dans ce roman, Anne nous raconte sa découverte de la vie à 18 ans, et ses relations avec les adultes, notamment sa mère et Robert Bresson
Une exécution ordinaire de Marc Dugain (mars s2007) :de Staline à Poutine, ce récit révèle le profond mépris pour la vie manifesté par
les gardiens paranoïaques de l'empire russe.
Les racines juives du Christianisme de Frédéric Manns (janv 07)
Quelques propos où l'auteur en lisant les évangiles retrace la vie de Jésus le Juif dans son peuple et avec son peuple.
Sera ce suffisant pour voir et comprendre, pour nous les Chrétiens, ce qui nous sépare de nos fréres juifs ?
Sans doute pas, mais le temps et la réflexion aidant, pourquoi pas...
Islam et Judéo-Christianismede Jacques Ellul (janv 07)
Deux articles inédits où l'auteur fait part des rapprochements abusifs que l'on fait sur la parenté entre le christianisme et l'islam en se fondant
sur une critique des trois piliers : Fils d'Abraham, monothéisme et religion du livre. N'avait-il pas déja senti la situation actuelle ?
L'Eglise et la contraception : l'urgence d'un changement : de Grémion et Touzard (fev 07).
Les auteurs proposent à l'Eglise de revoir sa réflexion et sa doctrine
sur la "contraception" en fonction de ce qui se passe dans le monde et de ce qui doit être la pleine responsabilité des laïcs. Mais seront-ils écoutés et entendus, l'avenir nous le dira.
A suivre.
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